Mgr Émile Dubois

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Monseigneur ÉMILE DUBOIS (1882-1951)
PLUS QU’UN CURÉ: enseignant, écrivain et développeur!

Mgr Émile Dubois

Ce Dubois d’exception est présenté de la façon suivante:

Un témoignage de Normand Dubois, petit-fils de Stanislas Dubois, le frère d’Émile.

Des extraits de l’hommage de Mgr Labelle au centième anniversaire de naissance d’Émile en 1982 (une traduction anglaise du texte complet par Diane Dubois Erickson suit à la fin).

Quelques extraits de la préface de Marie-Claire Daveluy au livre Bio-Bibliographie de Monsieur le Chanoine Émile Dubois, docteur en philosophie, par Soeur Marie-Anne-Aline, paru en 1947.

La liste des écrits de Mgr Dubois.

Mgr Émile DUBOIS, né le 14 novembre 1882 à Sainte-Thérèse-de-Blainville, décédé le 3 décembre 1951 à Mont-Rolland, chez les Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil. Sépulture à la crypte Dubois du cimetière de Saint-Jérôme, à côté du curé Labelle. Ordination le 30 juin 1907, prêtre ; ordination le 21 avril 1943, chanoine honoraire ; ordination le 9 mars 1949, prélat (évêque) ; profession chanoine, puis prélat de sa Sainteté le Pape.

Ordonné prêtre en 1907, Émile Dubois commença la même année à enseigner la rhétorique à son Alma Mater (Séminaire de Sainte-Thérèse), ainsi que l’histoire. Historien lui-même, son œuvre la plus connue fut « Le Feu de la Rivière-du-Chêne », ouvrage paru en 1937, et dans lequel sont évoqués les troubles de 1837 à Saint-Eustache.

Mgr Émile Dubois fut dans l’Ordre de Jacques-Cartier, cette société secrète très nationaliste fondée par Lionel-Groulx (lui-même) qui regroupait sous l’anonymat des gens, surtout des intellectuels canadiens-français. Cela me fait penser à Duplessis et Mgr Charbonneau, évêque de Montréal.

Toute une histoire Émile Dubois, le combat des chefs. Il avait un leadership incontesté. Le premier ministre Maurice Duplessis était anti-syndicaliste. Mgr Charbonneau, évêque de Montréal, avait appuyé les grévistes d’Asbestos et Mgr Émile Dubois était un des fondateurs des syndicats ouvriers.

Ordre de Jacques Cartier - Émile Dubois
Ordre de Jacques Cartier.

Alors, après la grève d’Asbestos en 1949, Mgr Charbonneau a dû se retirer à Vancouver sous la pression de Duplessis et du Vatican. Il fut interdit d’avoir de la visite. Mgr Émile Dubois lui a rendu visite. Puis, Duplessis fit tomber aussi Mgr Dubois qui décédait par la suite en 1951. Son externat classique à Saint-Jérôme fut fermé peu avant son décès.

Je crois bien qu’il est décédé du cœur, il était fumeur, je n’ai pas vraiment vérifié. Je sais qu’il avait son collège classique externe à Saint-Jérôme. Il a travaillé très fort pour que ça marche bien. C’était un pas en avant que ce collège classique. À l’époque, il y avait plusieurs personnes au séminaire de Sainte-Thérèse qui étaient contre ça. Ils voulaient garder le séminaire avec la vocation qu’il avait. Ils étaient contre qu’un Dubois ouvre un collège d’enseignement ailleurs avec ce qu’on appelait externat classique. C’était un peu comme les Cégeps d’aujourd’hui. Il l’a ouvert et ça fonctionnait bien.

Notre grand-oncle Émile était de la même ligne de pensée que Mgr Charbonneau, évêque de Montréal, et Mgr Charbonneau lui avait donné son appui. L’histoire nous dit que Duplessis, le premier ministre à l’époque, était d’une part contre les syndicats ouvriers et Mgr Charbonneau appuierait ces derniers et il l’a démontré lors de la grève d’Asbestos en 1949. Alors Duplessis l’a fait enfermer à Victoria.
Rome a demandé à Mgr Charbonneau de démissionner contre son gré, et tous ceux qui étaient du côté de Mgr Charbonneau, dont Émile, et bien tous ont passé dans le tordeur du gouvernement. Duplessis était pesant, le clergé mangeait dans sa main, sauf quelques irréductibles qui lui résistaient.

Alors, le collège classique d’Émile fut fermé et Charbonneau envoyé à Victoria avec interdiction de visite. On m’a raconté qu’Émile s’y était rendu pour le rencontrer. Je crois bien qu’après cela, notre grand-oncle Émile est tombé malade. Il a dû être brisé par ces événements, je crois qu’il était un homme loyal, intègre. On lui a brisé ses rêves.

J’ai rencontré des gens qui ont connu Émile. Je dois aller chez les bonnes sœurs du Bon-Conseil un bon matin. Oncle Émile en était le protecteur à Saint-Jérôme. Il leur a donné, je crois, le Castel du bois.

Au bord de la Rivière à Gagnon, près de Saint-Canut, le curé de Saint-Jérôme, Émile Dubois, a fait construire en 1937 un chalet en bois rond, surmonté d’une tour, où il a installé son bureau. C’est là qu’il écrit Le feu de la Rivière-du-Chêne. Son refuge, il l’a baptisé un peu pompeusement le « Castel du bois. » En échange d’une rente viagère, il le cède en 1942 aux Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil. Les religieuses y installent un camp de vacances pour les fillettes de Saint-Jérôme.
Sœur Marie-Ange avait 32 ans. Dès son arrivée à Saint-Jérôme en 1937, elle a entrepris de visiter à pied les familles pauvres. Un jour, M. le curé Dubois est arrivé chez les sœurs, dans une voiture tirée par un poney. « J’ai acheté cet attelage dans un encan à Lachute, a-t-il expliqué à la supérieure, Marie-Thérèse Legendre. Sœur Marie-Ange pourra ainsi aller visiter ses pauvres, même ceux qui demeurent loin. » Les gens de Saint-Jérôme l’appelaient « la sœur en poney. » « Voilà mon sixième vicaire » disait souvent le curé Dubois en parlant d’elle. »

Source : Entre le rêve et la réalité : Marie Gérin-Lajoie et l’histoire du Bon-Conseil,
par Marie-Paule Malouin, Mars 1998.

Boulevard Mgr Dubois
Boulevard Mgr Dubois.

Boulevard Monseigneur-Dubois, Saint-Jérôme.

Le nom de ce boulevard évoque la mémoire de notre grand-oncle Mgr Émile Dubois (1882-1951). Notre grand-oncle a, pendant 16 ans, joué un rôle si important dans l’histoire de la paroisse de Saint-Jérôme, que ce boulevard porte son nom.

Les participants de la Rébellion des Patriotes de 1837 et 1838 désiraient faire du Bas-Canada (maintenant le Québec) une république démocratique indépendante de l’Empire britannique. L’illustration est aujourd’hui l’un des symboles les plus connus de la rébellion. Le patriote est vêtu en habitant, portant la ceinture fléchée et la tuque.

Le Vieux de ’37 ou le vieux patriote de 1837 est une allégorie du peuple canadien-français, aujourd’hui les Québécois.

C’est un nom sous lequel est connue une illustration d’Henri Julien, créée approximativement en 1880, pour illustrer « Le Vieux Patriote », un poème de Louis Fréchette.

Des Québécois n’ont pas connu Pierre Bourgeault, vu Félix chanter à Saint-Eustache, René Lévesque avec un rêve, Maurice Richard et la bataille avec Boston, Richard le Rocket suspendu par Campbell, ce qui a fini par une émeute au forum.

1960. La Révolution tranquille, avec l’arrivée au pouvoir de Jean Lesage, le premier ministre du Québec, avec sa phrase « maître chez nous. » Ce héros sort le Québec de sa torpeur. Les institutions majeures (Église, État, École) subissent d’importants bouleversements. Le Québec verra son taux de natalité chuter.

Émile Dubois - Le vieux de 37
La création du ministère de l’Éducation du Québec en 1964 ouvre la porte aux laïcs hommes et femmes pour occuper des postes d’enseignants, jadis monopolisés par les membres du clergé.

Extraits de l’hommage de Mgr Labelle

(publié dans La Voix des Mille-Îles)

Jeunesse

Émile Dubois, le douzième d’une famille de quatorze enfants, est né à Sainte-Thérèse-de-Blainville, le 14 novembre 1882, du mariage d’Herménégilde Dubois et d’Émilie Desjardins. Trois de ses sœurs sont devenues religieuses dans la Communauté des Sœurs Grises de Montréal ; deux de ses frères ont donné à l’église, l’un un prêtre, l’autre un prêtre et deux religieuses.

Après avoir fréquenté l’École du rang de la Côte Nord il entrait, en septembre 1895, au Petit Séminaire de sa paroisse natale. En juin 1903, il était finissant et décidait d’embrasser la carrière ecclésiastique. Il passa l’année scolaire 1903-04 au même collège, comme séminariste, puis il se dirigea vers le Grand Séminaire de Montréal pour y poursuivre ses études théologiques.

Le prêtre enseignant

Mgr Z. Racicot, évêque auxiliaire, l’ordonnait prêtre dans la cathédrale de Montréal le 30 juin 1907. En septembre de la même année, il faisait partie du corps professoral au Petit Séminaire de Sainte-Thérèse. Mais l’abbé Dubois désirait pousser plus loin ses études philosophiques et littéraires. Les autorités du Séminaire l’envoyèrent à Rome, en 1908, où il obtint, au Séminaire de la Propagande, son doctorat en Philosophie ; puis il se dirige vers Paris, à l’Institut catholique de la Sorbonne pour pousser plus avant l’étude des Lettres dont il devait se servir plus tard comme écrivain et professeur de rhétorique à son Alma Mater.

De retour au pays, en 1910, il consacre dix-huit années de sa vie de prêtre à l’enseignement de l’Histoire et des Lettres. Entre temps, il fut Préfet des études, vice-supérieur, directeur de l’Académie Saint-Charles, rédacteur durant six ans des Annales Thérésiennes.
Professeur, l’Abbé Émile Dubois fut aussi un écrivain qui se classe, au témoignage de tous les critiques littéraires, parmi les meilleurs des contemporains.
Séminaire de Sainte-Thérèse - Émile Dubois
Séminaire de Sainte-Thérèse.
Émile Dubois - Église de St-Janvier

Curé de paroisse et développeur religieux

En 1928, il fut nommé curé de Saint-Janvier, et il y demeura jusqu’au 7 novembre 1934, date où il prit possession de la cure de Saint-Jérôme. Sous son impulsion, trois nouvelles paroisses furent fondées, dans le grand Saint-Jérôme, à savoir les paroisses de Saint-Antoine-des-Laurentides (1944), de Sainte-Paule (1946) et de Sainte-Marcelle (1949).

Des œuvres nombreuses sont nées de son dévouement. Notons les mouvements d’Action catholique qu’il a favorisés, le Scoutisme, le Guidisme, les institutions scolaires qui trouvèrent en lui un protecteur, entre autres l’École Ménagère régionale que dirigèrent les Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil ; les œuvres de charité ; l’hospice des Sœurs Grises de la Croix qui lui est redevable d’un immense terrain, l’Œuvre des vocations dont il fut, à Saint-Jérôme, le précurseur et le puissant soutien.

C’est cette idée d’assurer dans sa paroisse de nombreuses vocations qui le poussa à fonder en septembre 1948 un externat classique qui – et c’est une autre histoire – n’existe plus, malheureusement, aujourd’hui.

Curé de paroisse et développeur social

Cathédrale de St-JérômeL’abbé Émile Dubois fut le fondateur des syndicats catholiques à Saint-Jérôme en 1938. Entre 1938 et 1942, c’est l’éclosion subite mais de courte durée du syndicalisme catholique qui sort le mouvement ouvrier de la région des Laurentides de sa longue léthargie. Toutefois, c’est à un représentant d’une élite traditionnelle et non à son dynamisme interne que le mouvement ouvrier doit ce brusque réveil. Il s’agit en occurrence du curé Émile Dubois de Saint-Jérôme. L’abbé Dubois écrit, en novembre 1938, une série de quatre articles dans «l’Écho du Nord» qui deviendront par la suite une brochure intitulée «Ce que veulent nos ouvriers» publiée en décembre de la même année.

En fait, s’inscrivant dans la plus pure tradition du christianisme social tel que formulé par Léon XIII vers la fin du 19e siècle, l’abbé Dubois était un croisé du syndicalisme catholique dont l’objectif visait à éviter la lutte des classes, tout en assurant la défense des faibles contre l’exploitation des forts. Le leadership incontestable de l’abbé Dubois lui permettra de connaître des succès immédiats. Les syndicats catholiques, répondant à son appel, tiennent leur premier grand ralliement le 9 décembre 1938.

Dès 1938, Saint-Jérôme compte plusieurs syndicats affiliés à la Confédération des travailleurs catholiques du Canada, que ce soit dans les métiers de la construction, chez les ouvriers du papier, ceux du caoutchouc, de la chaussure ou du textile. À l’été 1939 se joignent les employés de magasins, les barbiers et les professionnels de l’industrie du bois. Tous ces syndicats sont représentés au sein du Conseil général des syndicats catholiques de Saint-Jérôme.

Échos de St-Jérôme - Émile Dubois
L’année 1939 marque l’apogée du syndicalisme catholique à Saint-Jérôme. Pour la première fois de son histoire, la capitale du Nord est l’hôte d’un congrès ouvrier professionnel, celui de la Fédération nationale catholique du textile, tenu les 12 et 13 août et ce, grâce au travail du curé Dubois, cet « apôtre et pionnier du syndicalisme catholique » à Saint-Jérôme. Pour reconnaître le zèle de ce Pasteur vraiment prêtre, et la sagesse de cet administrateur, Son Exc. Mgr Joseph Charbonneau le proclame, le 21 avril 1943, chanoine honoraire de son Église métropolitaine.

Mgr Émile Dubois, ayant dû prendre sa retraite à l’automne 1950, se retira chez les Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil, à Mont-Rolland. Et c’est là qu’il décéda le 3 décembre 1951. Il fut inhumé dans la crypte du cimetière de Saint-Jérôme, à côté du curé Labelle, le roi du Nord, dont il fut un des successeurs. Cet hommage, j’ai voulu le rendre à mon ancien curé. C’est lui qui m’a initié au ministère pastoral, et qui, par surcroît, m’a inculqué le goût de la petite histoire.

Extraits de la préface de Marie-Claire Daveluy

C’est un ami de notre histoire. Il en écrit avec talent et compréhension….Il n’y a pas un jugement de cet historien que je n’aie trouvé plein de sens et de vérité. Il se révèle philosophe en ses conclusions, ce qui n’est pas d’un mince mérite.

Ceux qui enseignent l’histoire parce qu’ils l’aiment et la vénèrent, ne peuvent que l’expliquer noblement avec une sorte d’émoi qui se communique.

Vous avez enfin présenté les synthèses des cours d’Action sociale, les études religieuses, les sermons du Chanoine Dubois, en sa qualité de curé, et d’apôtre dans nos paroisses urbaines. Le chiffre en est considérable. Ces écrits encadrent avec honneur ce prêtre consciencieux et maniant bien la parole. Ils s’éclairent du rayonnement de sa pensée très haute, source de son activité sacerdotale et nationale.

Volumes publiés

Le premier congrès régional à Sainte-Thérèse (Brochure, 24 pages, 1913)
Chez nos Frères les Acadiens (Volume, 176 pages, 1920)
La Vénérable Mère d’Youville (Brochure, 16 pages, 1921)
Autour du métier (Volume, 200 pages, 1922)
Le Séminaire de Sainte-Thérèse 1825-1925 (Volume, 400 pages, 1927).
Le Feu de la Rivière-du-Chêne – Étude historique sur le mouvement de l’insurrectionnel de 1837 au nord de Montréal (Volume, 340 pages, 1937)

Autres publications

En 1938, il publiait, dans une brochure de 20 pages, une série de quatre conférences qu’il avait préparées à l’intention des syndiqués catholiques.

Membre de la Société historique de Montréal, il publia en 1925, à l’occasion de la Semaine d’histoire du Canada, une conférence intitulée Musée national et Musées régionaux.

Il a collaboré à plusieurs journaux et revues, notamment: L’Action française, l’Enseignement secondaire, les Annales thérésiennes, la Semaine Religieuse de Montréal, l’Œuvre des Tracts, le Devoir.

Traduction anglaise du témoignage de Mgr Paul Labelle et souvenirs personnels

Par Diane Dubois Erickson.

Diane Dubois Erickson - Auteur - Association des Familles DuboisMGR ÉMILE DUBOIS, the 12th of a family of 14 children, was born in Sainte-Thérèse de Blainville on November 14, 1882. Three of his sisters joined the Order of the Gray Nuns of the Cross of Montréal. Two of his brothers, Stanislas and Josaphat, gave to the Church, one a priest, the other a priest and two nuns.

Great-uncle Émile grew up in Sainte-Thérèse with a strong religious background. After having attended the Côte Nord rural school, the young Émile Dubois entered the Petit Séminaire of his native parish in September 1895. When he graduated in June 1903, he decided to embrace an ecclesiastical career. He spent the 1903-04 school year as a seminarist at the same college and then moved to the Grand Séminaire de Montréal to pursue his theological studies leading to his ordination in the Montréal Cathedral on June 30, 1907.

In September of the same year, he was part of the teaching staff at the Petit Séminaire de Sainte-Thérèse, but he wished to push his philosophical and literary studies further. The authorities of the Seminary sent him to Rome in 1908 where he obtained his doctorate in Philosophy at the Séminaire de la Propagande. He studied Literature at the Catholic Institute of Paris, which was to be useful to him later as a writer and Professor of Rhetoric at his Alma Mater.

Students admired the way he instilled patriotism in their heart. He told them to be proud of their country, their race and language and of their faith. Back in Canada in 1910, he devoted 18 years of his life as a priest to the teaching of History and Literature.

Meanwhile, he was Dean of Studies, Vice-Superior and Director of the Saint-Charles Academy and for six years, editor of the Annales térésiennes. The pupils conceived the idea of publishing a small magazine in 1880. The Annales térésiennes aimed at preserving the memories of Sainte-Thérèse and at tightening the bonds between the pupils, the professors and the alumni. The magazine reached all Sainte-Thérèse people.

Professor, Émile Dubois was also a writer who ranked, according to the testimony of all the literary criticisms, among the best of his contemporaries. Here are the books he published: Le premier congrès régional à Sainte-Thérèse (Brochure, 24 pages, 1913); Chez nos frères les Acadiens (Volume, 176 pages, 1920); La Vénérable Mère D’Youville (Brochure, 16 pages, 1921); Autour du Métier (Volume, 200 pages, 1922); Souvenirs térésiens (Volume, 400 pages, 1927). Le Feu de la Rivière-du-Chêne, subtitled Étude historique sur le mouvement insurrectionnel de 1837au nord de Montréal (Volume, 340 pages), a work for which he dedicated all his life as a professor of Canadian history, was completed in 1937 while he was parish priest of Saint-Jérôme.

In 1938, he published a series of four lectures (Brochure, 20 pages) that he had written for the benefit of unionized Catholic workers. Member of the Historical Society of Montréal, he published in 1925 a lecture entitled Musée national et Musées régionaux on Canada’s history week.

He also contributed several newspaper and magazine articles, notably to L’Action française, l’Enseignement secondaire, les Annales térésiennes, la Semaine Religieuse de Montréal, l’Oeuvre des Tracts and Le Devoir. In 1928, he was named parish priest of Saint-Janvier. He remained there until November 7, 1934, at which time he took possession of the more prosperous parish of Saint-Jérôme, a city known as “The Queen of the North.”

Under his impulse, three new parishes were founded in greater Saint-Jérôme, namely the parishes of Saint-Antoine-des-Laurentides (1944), Sainte-Paule (1946) and Sainte Marcelle (1949).

Curé Émile Dubois founded the Catholic trade union in Saint-Jérôme in 1938. Between 1938 and 1942, it suddenly blossomed but was of short duration. The Catholic trade unionism got the labour movement around the Laurentians out of its long lethargy. However, the labour movement owed this abrupt awakening to a representative of the traditional elite and not to its internal dynamism. The person in question is indeed Émile Dubois, parish priest of Saint-Jérôme.

In November 1938, Curé Dubois contributed a series of newspaper articles to l’Écho du Nord, which thereafter turned into a brochure published in December of the same year under the title “What our workers want.” In fact, falling under the purest tradition of social Christianity, as formulated by Pope Léon XIII towards the end of the 19th century, Curé Dubois was a militant for Catholic syndicalism whose objective aimed at avoiding the class struggle while ensuring the defence of the weak against the exploitation of the strong.

The undeniable leadership of Curé Dubois brought immediate successes. The Catholic trade union, answering his call, held their first great rally on December 9, 1938. Since 1938, Saint-Jérôme has had several trade unions affiliated with the Federation of Catholic Workers of Canada, from the building, leather, rubber and textile trades to the pulp and paper industry. Store employees, barbers and wood industry professionals joined in the summer of 1939. All these trade unions were represented within the General Council of Catholic Trade Unions of Saint-Jérôme. The year 1939 marks the peak of Catholic trade unionism in Saint-Jérôme.

For the first time in its history, the capital of the North was host to a professional Workers Congress, that of the National Catholic Federation of Textile Workers, held August 12 and 13, and this, thanks to the work of Curé Dubois, “advocate and pioneer of Catholic syndicalism” in Saint-Jérôme.

Many good causes were born from his devotion. Catholic action movements, Boy Scouts, Girl Scouts, charitable and school institutions found in him a protector. Among others, the Regional Home Economic School ran by the Notre-Dame du Bon-Conseil Nuns. The Old People’s Home directed by the Gray Nuns of the Cross was indebted to him for an immense piece of land and so was l’Oeuvre des Vocations, of which he was in Saint-Jérôme the precursor and a powerful supporter. It was his idea to ensure many vocations in his parish that pushed him to found, in September 1948, an external Classical College which, unfortunately, does not exist anymore today.

He was a committed and devoted Christian in a humble way as well as a pious man who demonstrated religious enthusiasm.

In brief, he was a distinguished and cultivated man, a talented author-historian, an intelligent zealous administrator as well as an attentive pastor. In his teaching, preaching and writing, he was able to orchestrate philosophy, theology, history and sociology.

He was also proud of his noble family ancestors.

In recognition of this Pastor’s zeal, administrative wisdom and extraordinary service, his Exc. Mgr Joseph Charbonneau proclaimed him “Honorary Canon” of his Metropolitan Church on April 21, 1943. A larger testimony was returned to this distinguished priest when the same archbishop, on his passage in Rome for his “ad limina” visit, obtained for Chanoine Dubois on March 9, 1949, the dignity of “Prelate of his Holiness.” The news was promulgated on April 10 and the Nomination Ceremony, presided over by his Exc. Mgr Charbonneau on Saint-Émile’s Day, May 22, gave place to beautiful parish celebrations.

With the testimony of all the parishioners, the reward was worthy of the man who became Monseignor Dubois. For 16 years, my Great uncle carved out such an important place for himself in the history of the parish of Saint-Jérôme that boulevard Monseigneur-Dubois was named after him.

Mgr Dubois, having retired in the fall of 1950, moved to the residence of Les Soeurs de Notre-Dame du Bon-Conseil in Mont Rolland. The nuns were more than happy to take care of the distinguished man who had been so supportive of them over the years. It is where he died on December 3, 1951. His body was buried in the crypt of the Saint-Jérôme cemetery next to Curé Labelle known as the “King of the North”, of which he was one of the successors and where he deserves to be.

I vaguely remember my father talking about his uncle Émile’s illness with a respectful catch in his throat, and I remember that my parents attended the funeral service.

L’association des familles Dubois

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