Profils génétiques des ancêtres Dubois

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Profil ADNy de François Dubois dit Lafrance

L’ancêtre François Dubois dit Lafrance est originaire de la région de Saint-Pôtan, Côtes-d’Armor, Bretagne, France. Il a épousé Anne Guillaume à Québec le 19 octobre 1671 à l’église Notre-Dame de Québec.

L’analyse d’ADNy par triangulation a été effectuée par FamilytreeDNA à partir de 3 kits identifiés de la façon suivante:

Woods 177128 – descendant de Jean-Baptiste, fils aîné de François Dubois dit Lafrance
Dubois 439334 – descendant de Jean-Baptiste, fils aîné de François Dubois dit Lafrance
Dubois 440074 – descendant de Philippe, deuxième fils de François Dubois dit Lafrance

L’haplogroupe identifé par Familytree DNA pour François Dubois dit Lafrance et ses descendants est: I2a1b-L161.1. (voir note 1)

Dans les cercles de généalogie génétique, cet haplogroupe est aussi identifié I2-M423-Isles. Dans le monde, le sous-groupe L161.1 se retrouve en plus grande fréquence dans l’Ouest de l’Irlande (5-10%) et dans les Highlands en Écosse (1-5%); mais on le retrouve aussi à une fréquence inférieure à 1% au Centre et à l’Ouest de l’Europe de la Lettonie, de la Lithuanie et du Bélarus jusqu’aux Îles Britaniques, et de la Scandinavie jusqu’au nord-ouest de l’Espagne. Il a aussi été retrouvé en Albanie, au nord de la Grèce, en Bulgarie et en Romanie.

 

Chasseurs-cueilleurs

Une autre entreprise d’analyse d’ADN donne à ce groupe un autre surnom, celui de «Deerhunters»: ce groupe d’ancêtres faisait donc partie des «chasseurs-cueilleurs» du Mésolithique, cette deuxième période de la préhistoire s’étendant en Europe de années -11700 à -6400. (source: Bernie Cullen de FamilytreeDNA)

Selon les ananlyses disponibles suite à des fouilles archéologiques, les individus actuellement connus les plus vieux pour cet haplogroupe I2a1b-L161.1 sont l’homme de Loschbour, ayant vécu il y a environ 8000 ans dans cette région du Luxembourg pendant la période mésolithique et l’homme de Motala, ayant vécu dans cette région au sud de la Suisse il y a environ 7600 ans.

«L’homme de Loschbour était un chasseur. Dans sa dernière demeure, il était entouré de tout l’attirail lui ayant servi à traquer et à tuer ses proies – des sangliers et des cerfs dans les plaines du nord de l’Europe, il y a 8000 ans, et des lames en silex montées sur des lances qui servaient à dépecer la viande et à tailler les peaux. Il a cependant été l’un des derniers, car des immigrants arrivaient de l’est, porteurs de coutumes inconnues et ayant un penchant pour les troupeaux et non pour la chasse.» (Ruterford, pp. 86-87)

Ce groupe s’est probablement répandu dans la plus grande partie de l’Europe pendant la dernière période glaciaire (commencée il y a 100 000 ans et terminée il y a environ 10 000 ans, quand commence l’Holocène) et la période immédiate lui succédant.

Ce groupe génétique, l’un des plus important du Néolithique, était sûrement très présent dans les Îles Britaniques durant la période Mégalithique et se retrouvait propablement parmi ceux qui ont construit Stonehenge, Knowth, Newgrange et les autres sites mégalithiques semblables.

La faible fréquence de ce groupe aujourd’hui et son confinement aux franges nord-ouest et sud-est de l’Europe est sûrement le résultat de nombreuses vagues de migrations Indo-Européennes au cours des 5000 dernières années.

(Source pour les 6 alinéas précédents, sauf le 2e et la citation: traduction libre d’un document de Eupedia.com ; https://www.eupedia.com/europe/Haplogroup_I2_Y-DNA.shtml)

Haplotype de Dubois dit Lafrance - Profil génétique des ancêtres - Association des familles Dubois

Les orgines de l’haplogroupe I2a1b-L161.1

Regardons rapidement l’apparition de cet haplogroupe de notre ancêtre.

«Selon les chercheurs, l’âge du plus récent ancêtre commun masculin Y (Y-MRCA) d’homo sapiens a été évalué par Cruciani, et al, vers -142 000 ans.» (Chaline, p.365)

L’haplogroupe A-M91 est le plus ancien des haplogroupes connus et il est pratiquement restreint au continent africain. Il rassemble actuellement 12 branches avec 45 mutations internes. (p.366)…

Le macrohaplogroupe BT serait dérivé de A2-T entre -80 000 et -60 000 B.P. dans une région africaine mal déterminée qui pourrait être l’Afrique du Nord-Est ou le Maggreb. (p.368)…

L’haplogroupe CT, dérivé de BT se serait individualisé vers -68000 B.P. en Afrique orientale… et serait à l’origine des haplogroupes CF et DE apparus peu de temps après BT. (p.369)… Le plus récent ancêtre commun patrilinéaire des Eurasiens, c’est-à-dire des non-Africains, est connu sous la dénomination CT-M168-M294.

Cet haplogroupe a donné naissance à CF, haplotype trouvé exclusivement en dehors de l’Afrique, à travers l’Eurasie, les Amériques et l’Océanie, et il s’est divisé en deux branches C et F. (p376) L’haplogroupe F (F-M89) serait apparu il y a environ -50 000 ans en Eurasie, le long de la route côtière méridionale de migration, soit au Proche-Orient, soit dans le sous-continent Indien. Il est vraisemblable que sa forme ancestrale s’est mise en place après la migration Out of Africa 2. (p.378) Le clade IJ dérive de la branche IJK de l’haplogroupe F et se serait différenciée entre -40 000 et -35000 B.P. .

L’haplogroupe I (lire i majuscule), ou I-M170, qui concerne environ 18% des lignées paternelles mondiales, serait apparu avant le dernier maximum glaciaire et serait arrivé du Moyen-Orient en Europe, dans les Balkans, entre -30 000 et -20 000 B.P, avec la culture gravettienne. Il se divise en deux grands sous-groupes, I1 et I2. (p382) L’haplogroupe I2 s’est séparé de I1 il y a environ 17 000 ans en Europe centrale, ou en Europe du Sud-Est, puis s’est diversifié en en 6 sous-groupes. …

Les peuples I2a1b sont les porteurs de la culture Cucuteni-Tripilia du Dniester (entre -7 500 et -6 750 B.P.) dont les poteries sont liées à la culture rubanée apportée par les peuples néolithiques qui ont suivi le Danube. (p.383)

Nous n’avons pour l’instant aucune information pouvant relier plus directement ces ancêtres des années – 7 000 à François Dubois dit Lafrance né en 1650 en France, même si son ADN témoigne qu’il est sûrement un de leurs descendants! 

 

Autres références

Document internet en anglais sur le haplogroupe L-161 à l’adresse suivante: http://s168543378.onlinehome.us/z/L-161%20Whole%20History#18

 

Sur YouTube

L’HOMME DE LOSCHBOUR, « le plus ancien luxembourgeois », animation 3D en HD: www.youtube.com/watch?v=8IF8RU8pXvs

Autre vidéo en anglais sur la reconstruction du visage de l’Homme de Motola (-8000, Suède): https://www.youtube.com/watch?v=i1-Hh_pPURY&feature=youtu.be

L’Homme de Loschbour – étude anthropologique: youtube.com/watch?v=WmLJ9pdF8j8

 Crémation Préhistorique, LA FEMME DE LOSCHBOUR (qualité full HD): www.youtube.com/watch?v=2cmlovynSh4

 

Scientifiques très pointues

Nomenclature de tous les haplogoupres du chromosome Y:  https://yfull.com/tree/

Rapport complet en anglais de l’analyse sur les squelettes de Loschbourg, de Motala et de Stuttgart: https://arxiv.org/pdf/1312.6639.pdf

Notes

Cette façon d’identifier les haplogroupes est un peu rébarbative. La classification a évoluée au fil des ans.  «En 2001, Underhill et Cavalli-Sforza avec leurs équipes avaient dressé l’arbre de relation  phylétique de 153 haplotypes identifiés par 243 mutations du chromosome Y et les avaient classés en 10 grands haplogroupes ou clades dénommés de I à X.

En 2002, le Consortium du chromosome Y avait établi une nomenclature des haplotypes notés respectivement en lettre majuscule A, B, C, D, E, G, H, I, J, L, M, N, O, Q, R, S et T correspondants à 17 groupes majeurs. Chaque haplogroupe ou clade était divisé en sous-haplogroupes, ou sous-clades, avec un numéro (ex. E1), les sous-clades suivants étant notés simplement avec une minuscule (ex. E1b1b)….

En 2008, la nouvelle liste des haplogroupes actualisée par Karafet et al., est passée à 311 haplotypes incorporant 600 marqueurs. Une nouvelle révision a été réalisée en 2011 par Cruciani et al. et il est évident que cette liste sera modifiée régulièrement au gré des avancées des recherches. (Chaline, pp363-364)

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