3. François Dubois dit Lafrance
et Anne Guillaume

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et Anne Guillaume
François Dubois et Anne Guillaume ont passé un contrat de mariage devant le notaire Becquet à Québec le 12 octobre 1671 et leur mariage religieux a eu lieu en l’église Notre-Dame de Québec le 19 octobre. C’était la façon de procéder pour les mariages impliquant les Filles du Roy telle Anne Guillaume qui faisait partie du 8e contingent annuel. Dans les documents de ces deux évènements François s’est déclaré «habitant de la Pointe-à-Boyer et fils de défunt François Dubois et de Claude Fayol ou Fayenne, originaire de St-Pôtan, archevêché de St-Brieux en Bretagne». Quant à Anne, elle est déclarée «fille de Michel Guillaume et de défunte Germaine Ermolin, de la paroisse de St-Sulpice au faubourg St-Germain de la ville de Paris».
Saint-Pôtan - Familles Dubois
Saint-Pôtan.
Saint-Pôtan - Familles Dubois
Saint-Pôtan.

Ayant vendu leur lot à Ladurantaye (Pointe-à-Boyer) le 16 juin 1675, le couple va s’établir sur le lot 3 à Beaumont. Suite à leur requête auprès des ecclésiastiques du Séminaire de Québec le 3 mai 1681 (Not. Gilles Rageot), la famille qui compte maintenant 4 enfants déménage dans la seigneurie de Lauzon, sur une terre du Séminaire située en face de la Rivière du Cap-Rouge, à St-Nicolas. C’est là  que la famille continuera de grandir et que François, en 1712, et Anne, en 1716, y finiront leurs jours.

Pour cette famille plusieurs points ont fait l’objet de litige et de divergence d’idées entre les historiens et les généalogistes.

Le premier concerne les parents de François. Au recensement de 1681, lorsqu’ils sont à Beaumont, François et Anne déclarent avoir 30 ans: ce qui situe leur naissance vers 1651. Lors des recherches effectuées par Jacqueline Faucher-Asselin dans les registres de la Mairie de St-Pôtan, recherches couvrant les années 1600 à 1700, celle-ci a trouvé un seul François Dubois, né et baptisé le 23 février 1650 (feuillet # 135). Et le document commence ainsi: « Francoys fils Naturel A Claude Dubois advoué à escuier Jan Boüan Sieur dubois au Raport de la Saige femme a esté baptize en l’église de Sainct Postan…. » . Selon cet écrit, François serait le fils « hors mariage » de Jan Boüan, écuyer et seigneur du Chef du Bosc à Saint-Pôtan à cette époque, et sa mère serait Claude Dubois.

Mais les mêmes recherches ont aussi montré que les noms Fayol et Fayenne, donnés par François comme nom de famille de sa mère, n’existent pas dans les registres de St-Pôtan. Toutefois, selon Mme Faucher-Asselin, on trouve une Claude Dubois, fille de Noël Dubois et de Jeanne Fleury baptisée le 4 mars 1629 à St-Pôtan et une Claude Dubois inhumée le 15 décembre 1644, sans mention d’âge ni de parents: est-ce la même que celle née en 1629 ?  Si oui, elle ne peut avoir donné naissance à François en 1650, si non il existait une autre Claude Dubois décédée en 1644 dont on n’a pas l’acte de baptême…

À ce jour les documents disponibles ne permettent donc pas d’éclaircir de façon définitive qui ont été les parents biologiques de François, même si plusieurs pensent que son père était un Boüan plutôt qu’un Dubois et sa mère une Dubois plutôt qu’une Fayol….

Un autre objet de discussion: François Dubois était-il un soldat? Plusieurs soutiennent qu’il était celui portant le surnom Lafrance dans la compagnie Maximy du Régiment Carignan-Salières qui apparaît sur le document de 1727 «Rolle des soldats du Régiment de Carignan-Salières qui se sont faits habitants du Canada en 1668».

Quant au nombre d’enfants du couple, Mgr Tanguay avait fait erreur pour l’un d’eux, mais depuis lors tous s’accordent pour une descendance de 10 enfants, documents de baptême, de mariage ou de sépulture à l’appui.

Si on a la signature d’Anne Guillaume au bas d’un des documents, il semble que François ne savait pas signer.

Désigné comme «François Dubois» aux actes de mariage, il est appelé «François Dubois dit La France» dans l’acte de baptême de sa première fille en 1673. 

Dans l’acte de mariage de son fils Jean-Baptiste en 1707, on le désigne au début comme «François Dubois» et à la fin «François Lafrance». Certains de ses descendants, surtout des descendants de son fils Jean-Baptiste, ont d’ailleurs «Lafrance» comme patronyme.