Origine et naissance de Jean Quintin dit Dubois
Jean Quintin est né le 16 mai 1668 en France, à Pont Scorff, département du Morbihan en Bretagne. Il a peut-être été baptisé au lieu-dit Lesbin. Il est fils de Claude Quintin et Claudine Le Falhum, mariés à Cléguer en 1662 (source: fichier Origine). Jean est le quatrième d’une famille de 8 enfants échelonnés de 1662 à 1686.
Arrivée de Jean en Nouvelle-France
Jean Quintin était Soldat des troupes de la Marine, cie de Langloiserie; il est arrivé entre le 29 mai et la fin de juillet 1687sur l’un des 6 navires transportant au total 600 soldats.
Une escadre de six navires avec 600 soldats.
À cette époque, sauf quelques forts, il n’y avait pas de bâtiments uniquement dédiés à loger les militaires, la plupart des soldats restaient donc dans les familles des habitants. Où Jean a-t-il résidé? Sans en avoir la certitude on peut penser qu’il est resté un certain temps dans la famille de Jean Dalpé et Renée Lorion: c’est là qu’il aurait connue l’aînée, Marie Jeanne, qui deviendra plus tard son épouse. Ce Jean Delpé, ancien soldat du Régiment de Carignan, est décédé le 2 juillet 1690 dans un affrontement avec les Iroquois. Renée Lorion s’est remariée le 9 juillet 1691 avec Jean Letellier. Le 6 février 1694, au baptême de leur fille Geneviève, le parrain sera Jean Quintin, soldat de la compagnie de Langloiserie, et la marraine Jeanne Delpé (future épouse de Jean).
Retour à son métier, mariage et établissement
Le 15 décembre 1694, Jean reçoit une concession de la veuve de Lambert Closse, Isabelle Moyen, sur l’Île Sainte-Thérèse. Cette île fait face à Varennes.
Le 17 janvier 1695 il épouse Jeanne Dalpé. L’acte figure aux registres de Varennes, mais il a eu lieu à l’île Ste-Thérèse, tel qu’indiqué dans la marge. Le fait qu’on ne mentionne pas une permission de son capitaine ou du gouverneur pour se marier nous confirme qu’il avait bel et bien terminé son contrat de 6 ans et quitté l’armée. Jeanne a été baptisée le 29 septembre 1675 à Montréal, à Pointe-aux-Trembles. C’est sur l’île Ste-Thérèse que naîtront et seront baptisés les trois premiers enfants du couple.
Déménagement à Repentigny
C’est le 23 juin 1698 que Jean vend sa terre à l’Île Ste-Hélène. Un an plus tard, le 29 juin 1699, Jean est de nouveau chez le notaire Adhémar pour un contrat d’achat avec Louis Jouan: il acquiert le lot 15 sur la Seigneurie de Repentigny, trois arpents de front par 20 de profondeur. Jean était menuisier de son métier. Et dès le 1er septembre 1699 il est en procès avec Jean-Baptiste Legardeur, sieur de Repentigny, pour une grange qu’il n’aurait pas complétée selon les attentes.
Famille et descendance
De février 1695 à octobre 1719 Jean et Jeanne ont eu 14 enfants: 8 garçons et 6 filles.
Des 6 filles: l’une est morte presqu’à la naissance; pour une autre, on n’a que son acte de baptême; deux filles sont décédées sans s’être mariées. L’aînée Marie s’est mariée en 1714 avec Jean Perreault et ils ont eu 12 enfants. Catherine a épousé Claude Deveau en 1730 et ils ont eu 3 garçons.
En ce qui concerne les 8 garçons: pour deux d’entre eux nous avons seulement leur acte de baptême; deux autres sont décédés assez jeunes; un autre est décédé à 63 ans sans être marié. Ce sont donc seulement 3 garçons qui se sont mariés et ont assuré la descendance.
Les étonnants voyages des Dubois dit Quintin
Les archives notariales nous révélent que Jean Quintin (parfois prénommé Jean Baptiste) et ses trois fils ont fait au moins un voyage dans les pays d’en Haut (Joseph en a fait 4). À cette époque, les «Pays d’en haut» c’est toute la région des Grands-Lacs. Parfois la destination n’est pas précisée, mais le Fort Missillimakinac est mentionné deux fois et la rivière St-Joseph une fois. La plupart du temps ces voyages étaient reliés à la traite des fourrures. Ont-ils simplement accompagné ou ont-ils eux-même fait la traite des fourrures? Il faut continuer les recherches….
Engagements pour voyages.
Ci-dessous une vue d’ensemble du Pays-d’en-Haut. À droite on peut localiser la rivière St-Joseph au sud du Lac Michigan.
Des descendants qui se sont illustrés aux États-Unis
Toussaint Dubois (1762 Montréal – 1816 Vincennes)
Fils de Charles Quintin dit Dubois, a marqué l’histoire américaine. Il apparut à Vincennes Indiana un peu avant 1780. Il a fait fortune avec la traite des fourrures et en spéculant sur des terrains. Son premier mariage fut avec Anne Jeannette Bonneau à Vincennes. Ils ont eu 5 enfants. Il s’est remarié avec Jane Baird en 1805. En 1812 il finalise le traité de paix avec les Indiens sous l’ordre du Président Harrison.
Jesse K Dubois (1811-1876)
Issu du deuxième mariage de Toussaint. Il a gagné 4 mandats républicains. Il a demeuré a Springfield Illinois, voisin d’Abraham Lincoln dont il fut un ami fidèle (il existe plusieurs lettres échangées entre eux). Il a été vérificateur des comptes publics de l’Illinois (1857-1864). Né à Lawrence County en Illinois, il repose au cimetière Oak Ridge à Springfield IL.
Fred Dubois (1851 – 1930)
Fils de Jesse K, fut un des sénateurs fondateurs de l’Idaho (sénateur de 1890 à 1907). Il s’est surtout fait remarquer pour interdire aux mormons de voter. Il est né dans la ville de Palestine, Illinois; il est décédé à Washington DC et repose au cimetière de Grove city, Black Foot, Idaho.